Dépistage des pièges électriques
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Dépistage des pièges électriques
Les raisons d’une panne électrique sont incompréhensibles si on ne contrôle pas la présence, l'absence ou l'impossibilité du passage du courant. Et l'expérience prouve que la majorité des problèmes viennent de l'oxydation des contacts.
Matériel
• Une lampe témoin (environ 5 euros).
• Un fil électrique et deux petites pinces crocodiles pour faire un shunt.
• Un multimètre de contrôle électronique à affichage numérique, de 20 à 25 euros.
• Une petite brosse métallique, de la toile émeri ou du papier de verre, ou encore un tampon Scotch Brite.
• Le plan électrique de votre moto, dans le manuel du propriétaire ou dans la Revue Moto Technique.
À ne pas faire
Ignorer où se trouve la boîte à fusibles sur sa moto, ne pas vérifier si un fusible a fondu quand une partie du circuit électrique ne fonctionne plus. De plus, sur beaucoup de motos, il y a un fusible général sur le relais de démarreur. S'il lâche, plus rien ne marche sur la moto. Il vaut mieux savoir où il se trouve.
1- Munissez-vous d’une lampe témoin
La lampe témoin est l'outil le plus simple pour de la recherche du passage du courant électrique ou de sa coupure. Une bonne lampe témoin du commerce est équipée d'une pointe à une de ses extrémités, protégée par un capot vissé, et d'un fil muni d'une petite pince à l'autre bout (photo 1a). Il est facile d'improviser soi-même une lampe témoin en recyclant un vieux clignotant par exemple, ou en achetant comme dans notre exemple (photo 1b) une lampe d'éclairage de tableau de bord de voiture. Cette lampe est prévue pour être branchée sur l'allume-cigare. Il suffit d'enlever cette prise et de la remplacer par deux petites pinces crocodiles, une pour le « + » et un pour le « - ». Cette lampe a une autre utilité : elle sert à s'éclairer quand on bricole dans la pénombre en étant branchée sur la batterie de la moto.
2- Shuntez, alimentez la lampe témoin
Un shunt est défini dans le dictionnaire français mais c’est un anglicisme venant du verbe to shunt qui signifie « dériver ». Un shunt est donc une dérivation du courant électrique. Pour faire un shunt, on munit un fil électrique d’une petite pince crocodile à chacune de ses extrémités (photo 2a). La dérivation devient raccordement quand on l’utilise comme appareil de contrôle. Avec un shunt, on peut notamment alimenter la lampe témoin avec une pile électrique (photo 2b). On peut donc effectuer un contrôle de passage du courant dans un circuit électrique ou dans un consommateur débranché sans utiliser l’électricité de la batterie. La lampe témoin auto-alimentée permet de savoir si le courant passe ou ne passe pas dans l'appareil ou dans le fil, ainsi que leur bonne isolation.
3- Rusez en piquant
Il est parfois difficile de contrôler la présence du courant si il n'y a pas de connexion démontable à proximité du problème. La ruse est simple : identifiez la couleur du fil à contrôler grâce au plan électrique de votre moto (manuel du propriétaire ou revue technique) et piquez une aiguille dans la gaine jusqu'à traverser l'isolant et atteindre l'âme du fil de cuivre. Vous pouvez alors contrôler à la lampe témoin la présence ou l'absence du courant.
4- Testez au multimètre
Avec un testeur multimètre électronique (photo 4a) on peut effectuer un contrôle beaucoup plus complet. Cet appareil possède plusieurs fonctions : mesure de la tension en volt, de l'intensité en ampère, de la résistance en ohm, du bon état d’une diode. Par exemple, pour contrôler la tension à la batterie (photo 4b), on place le bouton de réglage du multimètre sur V (volt) en courant continu. Son symbole est un trait horizontal avec trois petits points alignés en dessous. Le symbole du courant alternatif ressemble à une sinusoïdale horizontale accolée au V. Raccordez la fiche « plus » du multimètre (rouge) au « plus » de la batterie, la fiche « moins » (noire) au « moins » de la batterie. Le multimètre réglé sur ohmmètre (symbole lettre grecque oméga sur le cadran) permet de mesurer la résistance d’une commande, d’un consommateur électrique, ou d’un bobinage tel que celui d’une bobine haute tension ou des bobinages d’alternateurs. Sa mesure, de presque nulle avec un bon conducteur, vous révèle la valeur de plusieurs ohms en présence de la résistance d’un bobinage ou de l’oxydation d’un contact.
5- Nettoyer, grattez, brossez
Toutes les motos utilisent le cadre et le moteur comme conducteur d'électricité, la borne « moins » de la batterie y est raccordée, ou dite « à la masse ». Les électrons peuvent donc passer par la masse pour alimenter lampes, klaxon, relais, boîtiers (etc.), et par le fil de commande pour pouvoir délivrer leur énergie entre le plus et le moins. La majorité des ennuis électriques vient de l’oxydation. En effet, les métaux sont bons conducteurs de l’électricité mais leurs oxydes très mauvais, pratiquement isolants en 12 V. Avec le vieillissement et l'humidité, l'oxydation oeuvre sur les contacts et le courant passe mal ou ne passe plus. Une connexion oxydée se détecte facilement en la testant à la lampe témoin. Il suffit alors de nettoyer, de gratter, de poncer aussi bien le culot de la lampe elle-même (photo 5a) que les contacts dans le support qui accueille la lampe (photo 5b). L'exemple le plus flagrant et spectaculaire est quand les contacts aux bornes de la batterie sont oxydés. Le démarreur étant un très gros consommateur d'énergie lors de son lancement et l'oxydation provoquant une résistance au bon passage du courant, le démarreur n'a plus sa dose et reste silencieux. Il suffit de brosser les bornes de la batterie (photo 5c).
Matériel
• Une lampe témoin (environ 5 euros).
• Un fil électrique et deux petites pinces crocodiles pour faire un shunt.
• Un multimètre de contrôle électronique à affichage numérique, de 20 à 25 euros.
• Une petite brosse métallique, de la toile émeri ou du papier de verre, ou encore un tampon Scotch Brite.
• Le plan électrique de votre moto, dans le manuel du propriétaire ou dans la Revue Moto Technique.
À ne pas faire
Ignorer où se trouve la boîte à fusibles sur sa moto, ne pas vérifier si un fusible a fondu quand une partie du circuit électrique ne fonctionne plus. De plus, sur beaucoup de motos, il y a un fusible général sur le relais de démarreur. S'il lâche, plus rien ne marche sur la moto. Il vaut mieux savoir où il se trouve.
1- Munissez-vous d’une lampe témoin
La lampe témoin est l'outil le plus simple pour de la recherche du passage du courant électrique ou de sa coupure. Une bonne lampe témoin du commerce est équipée d'une pointe à une de ses extrémités, protégée par un capot vissé, et d'un fil muni d'une petite pince à l'autre bout (photo 1a). Il est facile d'improviser soi-même une lampe témoin en recyclant un vieux clignotant par exemple, ou en achetant comme dans notre exemple (photo 1b) une lampe d'éclairage de tableau de bord de voiture. Cette lampe est prévue pour être branchée sur l'allume-cigare. Il suffit d'enlever cette prise et de la remplacer par deux petites pinces crocodiles, une pour le « + » et un pour le « - ». Cette lampe a une autre utilité : elle sert à s'éclairer quand on bricole dans la pénombre en étant branchée sur la batterie de la moto.
2- Shuntez, alimentez la lampe témoin
Un shunt est défini dans le dictionnaire français mais c’est un anglicisme venant du verbe to shunt qui signifie « dériver ». Un shunt est donc une dérivation du courant électrique. Pour faire un shunt, on munit un fil électrique d’une petite pince crocodile à chacune de ses extrémités (photo 2a). La dérivation devient raccordement quand on l’utilise comme appareil de contrôle. Avec un shunt, on peut notamment alimenter la lampe témoin avec une pile électrique (photo 2b). On peut donc effectuer un contrôle de passage du courant dans un circuit électrique ou dans un consommateur débranché sans utiliser l’électricité de la batterie. La lampe témoin auto-alimentée permet de savoir si le courant passe ou ne passe pas dans l'appareil ou dans le fil, ainsi que leur bonne isolation.
3- Rusez en piquant
Il est parfois difficile de contrôler la présence du courant si il n'y a pas de connexion démontable à proximité du problème. La ruse est simple : identifiez la couleur du fil à contrôler grâce au plan électrique de votre moto (manuel du propriétaire ou revue technique) et piquez une aiguille dans la gaine jusqu'à traverser l'isolant et atteindre l'âme du fil de cuivre. Vous pouvez alors contrôler à la lampe témoin la présence ou l'absence du courant.
4- Testez au multimètre
Avec un testeur multimètre électronique (photo 4a) on peut effectuer un contrôle beaucoup plus complet. Cet appareil possède plusieurs fonctions : mesure de la tension en volt, de l'intensité en ampère, de la résistance en ohm, du bon état d’une diode. Par exemple, pour contrôler la tension à la batterie (photo 4b), on place le bouton de réglage du multimètre sur V (volt) en courant continu. Son symbole est un trait horizontal avec trois petits points alignés en dessous. Le symbole du courant alternatif ressemble à une sinusoïdale horizontale accolée au V. Raccordez la fiche « plus » du multimètre (rouge) au « plus » de la batterie, la fiche « moins » (noire) au « moins » de la batterie. Le multimètre réglé sur ohmmètre (symbole lettre grecque oméga sur le cadran) permet de mesurer la résistance d’une commande, d’un consommateur électrique, ou d’un bobinage tel que celui d’une bobine haute tension ou des bobinages d’alternateurs. Sa mesure, de presque nulle avec un bon conducteur, vous révèle la valeur de plusieurs ohms en présence de la résistance d’un bobinage ou de l’oxydation d’un contact.
5- Nettoyer, grattez, brossez
Toutes les motos utilisent le cadre et le moteur comme conducteur d'électricité, la borne « moins » de la batterie y est raccordée, ou dite « à la masse ». Les électrons peuvent donc passer par la masse pour alimenter lampes, klaxon, relais, boîtiers (etc.), et par le fil de commande pour pouvoir délivrer leur énergie entre le plus et le moins. La majorité des ennuis électriques vient de l’oxydation. En effet, les métaux sont bons conducteurs de l’électricité mais leurs oxydes très mauvais, pratiquement isolants en 12 V. Avec le vieillissement et l'humidité, l'oxydation oeuvre sur les contacts et le courant passe mal ou ne passe plus. Une connexion oxydée se détecte facilement en la testant à la lampe témoin. Il suffit alors de nettoyer, de gratter, de poncer aussi bien le culot de la lampe elle-même (photo 5a) que les contacts dans le support qui accueille la lampe (photo 5b). L'exemple le plus flagrant et spectaculaire est quand les contacts aux bornes de la batterie sont oxydés. Le démarreur étant un très gros consommateur d'énergie lors de son lancement et l'oxydation provoquant une résistance au bon passage du courant, le démarreur n'a plus sa dose et reste silencieux. Il suffit de brosser les bornes de la batterie (photo 5c).
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