Refaire la housse de selle
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Refaire la housse de selle
Le revêtement de votre selle est fendu ou déchiré ? Cela vous mouille désagréablement un endroit sensible après la pluie ? Sachez qu’une selle neuve coûte horriblement cher et qu’une housse neuve est rarement au catalogue constructeur. Pour un coût réduit, on peut avoir recours à l’artisan sellier ou refaire son revêtement de selle avec du skaï neuf.
1. Que faire ?
Usure, craquelures, fentes : votre selle est abîmée et vous trouvez, à juste titre, que le prix d’une selle neuve est rédhibitoire. Certains constructeurs proposent une housse au détail pour environ 120 €. Autre solution, il est possible de trouver une selle en bon état chez un épaviste. Enfin, on peut s’adresser à un artisan sellier et choisir une personnalisation suivant ses goûts. Le sellier peut aller du travail simple à partir de 92 euros jusqu’à l’élégant et raffiné à 220 euros. Et même dans ce cas, c’est souvent moins cher que la selle complète d’origine.
Cette selle a fait son temps, il faut refaire la housse avec autre chose que du ruban adhésif toilé.
2. Le matériel nécessaire
Aujourd’hui, un coupon de skaï – pour refaire le revêtement de selle –, ne se trouve pas à tous les coins de rue. Auparavant, on en trouvait assez facilement à la découpe dans les grandes surfaces d’ameublement et de décoration. Dans ce domaine, le skaï semble passé de mode. Il est donc moins facile à trouver. Nous avons obtenu le nôtre sur commande au BHV du centre commercial Rosny 2 (un coupon de 1 m de long sur 1,40 m de large pour 29,90 €). Cette solution présente un autre avantage : vous pouvez choisir votre couleur. Pour agrafer solidement le skaï dans le plastique de la selle, il faut être muni d’une agrafeuse puissante, étudiée pour fixer de la tapisserie au mur. Empruntez-la ou achetez-en une : on en trouve à partir de 15 €. Méfiez-vous de l’usage d’agrafes trop longues : 6 mm ça va, 8 mm c’est trop.
Le skaï au détail est plus solide que celui de la housse d’origine ;
il faut juste une bonne agrafeuse murale, un cutter et une paire de ciseaux.
3. Dégrafez la vieille housse
À l’origine, la housse est fixée dans le plastique de la selle par des agrafes, avec parfois un peu de colle pour empêcher les infiltrations. Pour retirer toutes ses agrafes, décollez-les d’abord avec un tournevis à lame mince (photo A). Utilisez ensuite une bonne petite pince pour les arracher (photo B). Quand elles sont vieilles, elles cassent souvent : enlevez le tout. L’ancien collage, s’il en reste encore, ne résiste pas à la traction sur la housse.
4. Travailler la mousse de selle
Une fois la housse retirée, la garniture de mousse apparaît et vous pouvez juger de son état de conservation. La nôtre présente des traces dues aux infiltrations d’eau. Soit la mousse est dans un état satisfaisant et prête à recevoir un revêtement neuf, soit vous souhaitez la modifier. On peut creuser la place du pilote délicatement au cutter. Il est aussi possible de rendre la place du passager plus confortable en lui ajoutant une « tranche » de mousse. Dans ce cas, achetez de la mousse dense. Plus elle est dense et moins elle s’écrase facilement. Pour votre satisfaction, vous pouvez aussi adapter la couleur du nouveau skaï à celle de votre moto (rouge dans le cas présent).
Une selle nue, c’est juste un morceau de mousse dont on peut modifier la forme et le confort.
5. Faites un bon patron
La vieille housse est évidemment un peu déformée par son usage, mais elle peut servir de patron (c’est la dénomination du modèle en couture). Il s’agit de découper sans faire d’erreur la future housse dans le skaï neuf. N’hésitez pas à découper quelques centimètres plus large. Cela vous donnera de la prise pour exercer une traction et la mettre en forme en utilisant l’élasticité du skaï. Tout le problème est là : adapter une surface plane à une surface à courbes multiples sans faire de plis disgracieux.
La housse abîmée sert de patron pour découper largement sa remplaçante.
6. Agrafez la vieille housse
Commencez par agrafer au milieu des deux côtés de la selle pour continuer progressivement vers chacune des extrémités (photo A). Agrafez et avancez en maintenant une tension suffi sante. Conserver cette tension tout en agrafant correctement n’est pas facile : faites-vous aider si vous le pouvez. Pour les arrondis de la selle, faites prendre le virage au skaï en le tirant et en le pliant à l’intérieur, tout en agrafant par-dessus (photo B). Vérifiez bien que les plis ne se voient pas sur la partie exposée de la selle, sinon recommencez votre labeur en dégrafant ce qu’il faut, tendez et agrafez de nouveau. L’élasticité du skaï peut s’avérer insuffisante. Vous pouvez le chauffer à l’aide d’un sèche-cheveux ou d’un décapeur thermique pour le ramollir (photo C) et ainsi mieux le modeler puis le tendre.
La mise en place doit se faire en agrafant progressivement, d’abord par les côtés de la selle,
pour tendre le skaï vers les extrémités.
Il s’agit de faire prendre les virages au skaï sans faire de plis disgracieux visibles de l’extérieur.
Si le skaï se montre récalcitrant, ramollissez-le en le chauffant au sèchecheveux... voire au décapeur thermique.
7. Et voilà le résultat !
Certaines selles peuvent présenter des difficultés sur la partie arrière. La hauteur peut être telle que vous allez être obligés de plier le skaï à l’extérieur. Faites un seul beau pli à chacun des deux angles de l’arrière, bien symétrique pour l’esthétique. Si la selle présente la particularité de remonter beaucoup sur le réservoir (comme sur les trails), les virages seront difficiles à négocier sans pli. Sur une selle de forme classique, le résultat est satisfaisant. D’autant plus que le skaï que vous avez installé est généralement plus épais et donc plus résistant que celui de la housse d’origine.
Le travail réalisé avec méthode et soins récompense vos efforts :
la selle est comme neuve et a maintenant une couleur rouge harmonisée à la moto.
Pit stop
• Un coupon de skaï (exemple : 29,20 € le mètre en 1,40 m de large au BHV de Rosny 2).
• Un morceau de mousse de 30 ou 40 kg/m3 (exemple : 0,5 m2 sur 3 cm d’épaisseur à 7 €).
• Une agrafeuse puissante, à partir de 15 €.
• Une paire de ciseaux, un cutter.
• Un tournevis mince, une pince.
• Un sèche-cheveux.
A ne pas faire
Se faire des illusions sur la résistance de la réparation au ruban adhésif toilé. C’est bon pour avoir provisoirement les fesses au sec, mais ça ne tient pas.
1. Que faire ?
Usure, craquelures, fentes : votre selle est abîmée et vous trouvez, à juste titre, que le prix d’une selle neuve est rédhibitoire. Certains constructeurs proposent une housse au détail pour environ 120 €. Autre solution, il est possible de trouver une selle en bon état chez un épaviste. Enfin, on peut s’adresser à un artisan sellier et choisir une personnalisation suivant ses goûts. Le sellier peut aller du travail simple à partir de 92 euros jusqu’à l’élégant et raffiné à 220 euros. Et même dans ce cas, c’est souvent moins cher que la selle complète d’origine.
Cette selle a fait son temps, il faut refaire la housse avec autre chose que du ruban adhésif toilé.
2. Le matériel nécessaire
Aujourd’hui, un coupon de skaï – pour refaire le revêtement de selle –, ne se trouve pas à tous les coins de rue. Auparavant, on en trouvait assez facilement à la découpe dans les grandes surfaces d’ameublement et de décoration. Dans ce domaine, le skaï semble passé de mode. Il est donc moins facile à trouver. Nous avons obtenu le nôtre sur commande au BHV du centre commercial Rosny 2 (un coupon de 1 m de long sur 1,40 m de large pour 29,90 €). Cette solution présente un autre avantage : vous pouvez choisir votre couleur. Pour agrafer solidement le skaï dans le plastique de la selle, il faut être muni d’une agrafeuse puissante, étudiée pour fixer de la tapisserie au mur. Empruntez-la ou achetez-en une : on en trouve à partir de 15 €. Méfiez-vous de l’usage d’agrafes trop longues : 6 mm ça va, 8 mm c’est trop.
Le skaï au détail est plus solide que celui de la housse d’origine ;
il faut juste une bonne agrafeuse murale, un cutter et une paire de ciseaux.
3. Dégrafez la vieille housse
À l’origine, la housse est fixée dans le plastique de la selle par des agrafes, avec parfois un peu de colle pour empêcher les infiltrations. Pour retirer toutes ses agrafes, décollez-les d’abord avec un tournevis à lame mince (photo A). Utilisez ensuite une bonne petite pince pour les arracher (photo B). Quand elles sont vieilles, elles cassent souvent : enlevez le tout. L’ancien collage, s’il en reste encore, ne résiste pas à la traction sur la housse.
4. Travailler la mousse de selle
Une fois la housse retirée, la garniture de mousse apparaît et vous pouvez juger de son état de conservation. La nôtre présente des traces dues aux infiltrations d’eau. Soit la mousse est dans un état satisfaisant et prête à recevoir un revêtement neuf, soit vous souhaitez la modifier. On peut creuser la place du pilote délicatement au cutter. Il est aussi possible de rendre la place du passager plus confortable en lui ajoutant une « tranche » de mousse. Dans ce cas, achetez de la mousse dense. Plus elle est dense et moins elle s’écrase facilement. Pour votre satisfaction, vous pouvez aussi adapter la couleur du nouveau skaï à celle de votre moto (rouge dans le cas présent).
Une selle nue, c’est juste un morceau de mousse dont on peut modifier la forme et le confort.
5. Faites un bon patron
La vieille housse est évidemment un peu déformée par son usage, mais elle peut servir de patron (c’est la dénomination du modèle en couture). Il s’agit de découper sans faire d’erreur la future housse dans le skaï neuf. N’hésitez pas à découper quelques centimètres plus large. Cela vous donnera de la prise pour exercer une traction et la mettre en forme en utilisant l’élasticité du skaï. Tout le problème est là : adapter une surface plane à une surface à courbes multiples sans faire de plis disgracieux.
La housse abîmée sert de patron pour découper largement sa remplaçante.
6. Agrafez la vieille housse
Commencez par agrafer au milieu des deux côtés de la selle pour continuer progressivement vers chacune des extrémités (photo A). Agrafez et avancez en maintenant une tension suffi sante. Conserver cette tension tout en agrafant correctement n’est pas facile : faites-vous aider si vous le pouvez. Pour les arrondis de la selle, faites prendre le virage au skaï en le tirant et en le pliant à l’intérieur, tout en agrafant par-dessus (photo B). Vérifiez bien que les plis ne se voient pas sur la partie exposée de la selle, sinon recommencez votre labeur en dégrafant ce qu’il faut, tendez et agrafez de nouveau. L’élasticité du skaï peut s’avérer insuffisante. Vous pouvez le chauffer à l’aide d’un sèche-cheveux ou d’un décapeur thermique pour le ramollir (photo C) et ainsi mieux le modeler puis le tendre.
La mise en place doit se faire en agrafant progressivement, d’abord par les côtés de la selle,
pour tendre le skaï vers les extrémités.
Il s’agit de faire prendre les virages au skaï sans faire de plis disgracieux visibles de l’extérieur.
Si le skaï se montre récalcitrant, ramollissez-le en le chauffant au sèchecheveux... voire au décapeur thermique.
7. Et voilà le résultat !
Certaines selles peuvent présenter des difficultés sur la partie arrière. La hauteur peut être telle que vous allez être obligés de plier le skaï à l’extérieur. Faites un seul beau pli à chacun des deux angles de l’arrière, bien symétrique pour l’esthétique. Si la selle présente la particularité de remonter beaucoup sur le réservoir (comme sur les trails), les virages seront difficiles à négocier sans pli. Sur une selle de forme classique, le résultat est satisfaisant. D’autant plus que le skaï que vous avez installé est généralement plus épais et donc plus résistant que celui de la housse d’origine.
Le travail réalisé avec méthode et soins récompense vos efforts :
la selle est comme neuve et a maintenant une couleur rouge harmonisée à la moto.
Pit stop
• Un coupon de skaï (exemple : 29,20 € le mètre en 1,40 m de large au BHV de Rosny 2).
• Un morceau de mousse de 30 ou 40 kg/m3 (exemple : 0,5 m2 sur 3 cm d’épaisseur à 7 €).
• Une agrafeuse puissante, à partir de 15 €.
• Une paire de ciseaux, un cutter.
• Un tournevis mince, une pince.
• Un sèche-cheveux.
A ne pas faire
Se faire des illusions sur la résistance de la réparation au ruban adhésif toilé. C’est bon pour avoir provisoirement les fesses au sec, mais ça ne tient pas.
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